La Maison Magritte

En 1911, le père de René Magritte fait bâtir au 95 rue des Gravelles, une maison qu’il considère comme devant être le reflet de son statut social. Il s’agit d’une maison bourgeoise à la façade dans le style « art nouveau » en vogue à l’époque.
L’architecture intérieure y est encore telle que l’a connue Magritte.
Passé la porte d’entrée à la découpe originale, deux caryatides accueillent les visiteurs dans un hall qui distribue les accès aux différentes pièces de l’habitation.
Le salon au sol parqueté est décoré de deux colonnes sur balustrade donnant un heureux effet de séparation, rompant la longueur de la pièce ; deux très belles cheminées en marbre sont encore occupées par de gros poêles « continus » de bonne facture. Le plafond, comme le voulait l’époque, est décoré de motifs de stuc.

 

 

Une porte escamotable dont les vitres sont gravées d’un motif d’oiseau permet de diviser le local en deux, le modulant en fonction des circonstances.
La terrasse couverte, de construction plus récente, délimitée d’un côté par une porte à quatre vantaux décorée de vitraux heureusement encore intacts, est, dès le printemps, envahie par une superbe glycine ; de là on a pleine vue sur un jardin « sauvagement ordonné ».
Dans la cuisine, les murs entièrement revêtus de faïences de Bouffioulx, devenues introuvables font de cette pièce secondaire, une exception par la rareté du matériau mis en œuvre.
Une seule pièce d’entre sol, dans l’enfilade des escaliers, ouverte sur le jardin fait du palier un lieu à part entière.

 

 

Le 29 novembre 2001, la Ville de Châtelet a fait l’acquisition du bâtiment qui, après les rénovations et aménagements nécessaires, permet aujourd’hui d’abriter au rez-de-chaussée des expositions de peintures, d’aquarelles, de sculptures, de photos, des conférences ainsi que les réunions du cercle d’Art et de Littérature « Plume, pinceau et amitié ». L’étage et le grenier quant à eux hébergent divers ateliers.